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La dépigmentation de la peau : une pratique dangereuse pour la santé

So'Senz prône la beauté de la peau noire et de toutes les couleurs de peaux

Le phénomène de la dépigmentation de la peau ne date pas d’hier. Depuis plusieurs dizaines d’années, de nombreuses femmes, et plus récemment certains hommes désirent s’éclaircir la peau allant même jusqu’à mettre leur santé en danger. Ce phénomène dangereux est notamment dû à la vision d’un monde occidental idéalisé où avoir la peau claire représente un signe de beauté, de réussite sociale. Pourtant, ce désir d’une peau claire s’accompagne d’énormes risques pour la santé. So’Senz s’engage alors à dénoncer ces pratiques et souhaite véhiculer le message que toutes les femmes et tous les hommes sont beaux naturellement, peu importe leur couleur de peau.

Qu’est-ce que la dépigmentation de la peau ? 

En quoi consiste la dépigmentation de la peau ? 

La dépigmentation de la peau se définit par l’usage de produits visant à s’éclaircir la peau. Les produits utilisés agissent pour détruire des cellules existantes sous notre peau appelées “mélanocytes” qui servent à produire la mélanine. Plus nous produisons de mélanine, plus notre peau est pigmentée et donc foncée. Ainsi, en réduisant ce taux de mélanocyte dans le corps, la peau se blanchit. Cette pratique est très dangereuse pour la santé car la mélanine sert entre autres à protéger la peau des rayons du soleil et des cancers.

Les origines de la dépigmentation de la peau ? 

Le phénomène de dépigmentation de la peau est né dans les années 60 aux Etats-Unis au sein de la communauté Afro-Américaine. Et plus précisément chez les ouvriers travaillant dans des fabriques de textile ou de caoutchouc qui étaient très souvent en contact avec un produit au pouvoir très blanchissant, l’hydroquinone, servant par exemple à délaver un jean. Travaillant sans protection, les ouvriers ont pu s’apercevoir de l’effet blanchissant de ce produit chimique sur leur peau et c’est ainsi qu’est apparue la dépigmentation volontaire de la peau.
Au fur et à mesure, cette pratique s’est propagée jusqu’à arriver en Afrique. Une pratique dont les noms varient selon les pays : on l’appelle ainsi “khessal” au Sénégal, “bojou” au Bénin, “tchatcho” au Mali, “akonti” au Togo, “dorot” au Niger, “décapage” ou “maquillage” au Cameroun, “kobwakana” dans les deux Congo ou encore “kopakola” au Gabon. 

Pourquoi la dépigmentation de la peau est apparue et s’est autant popularisée ? 

Ferdinand Ezembe, psychologue à Paris spécialisé dans la psychologie des communautés africaines explique que ce phénomène est apparu chez certaines populations à cause d’un profond traumatisme post-colonial. Le blanc étant perçu inconsciemment comme supérieur. Il établit également un rapprochement avec l’influence du Christiannisme en Afrique « La représentation exclusivement blanche des grandes figures de la bible a forcément affecté les peuples noirs dans leur inconscient. Cette idée est renforcée par l’allégorie des couleurs dans l’univers chrétien, basée sur des oppositions entre le clair et l’obscur, les ténèbres et les cieux, où le noir s’oppose toujours à la pureté du blanc. » 

De son côté, Shingi Mtero, professeure à la Rhodes University en Afrique du Sud souligne que devenir blanc n’est pas qu’une question de physique mais s’apparente aussi à une question de privilèges, de statut économique et social. En effet, certains pensent qu’avoir une peau claire leur ouvrira des portes, notamment dans le secteur professionnel.
Elle explique également que « Les hommes aiment la peau claire ; il est donc logique pour les femmes de s’adapter au goût des hommes afin d’augmenter leurs chances de se marier. Et le mariage est une forme de capital social — le fait d’être une épouse, d’avoir des enfants et d’être un membre estimé de la société. Tout cela relève le statut de la femme. Les adeptes de la dépigmentation entretiennent l’illusion qu’une peau plus claire peut leur permettre de trouver de meilleurs emplois et de séduire plus facilement »

La dépigmentation de la peau résulte alors d’un complexe d’infériorité au sein des sociétés africaines qui idéalisent inconsciemment ou non la culture blanche ainsi qu’un modèle occidental de réussite et de privilèges.
Pourtant cette pratique, qui tend à se propager également en Asie, est loin d’être sans risques pour la santé. 

Les statistiques établies par l’Organisation mondiale de la Santé en 2011 font apparaître  que 40 % des Africaines se blanchissent la peau. Dans certains pays, ce chiffre est plus élevé : 77 % des femmes au Nigéria, 59 % au Togo, 35 % en Afrique du Sud, 27 % au Sénégal et 25 % au Mali utilisent des produits éclaircissants.

 

Des produits dangereux pour la santé

Une grande proportion des produits utilisés pour la dépigmentation de la peau sont très dangereux pour la santé et sont pourtant disponibles en vente libre sous formes de crèmes, de gels, de savons, de laits corporels ou encore sous forme d’injections ou de pilules pour les plus aisés financièrement.
Ces produits contiennent des substances très agressives et interdites en dehors d’un usage médical. Le souci est que ces produits sont appliqués une ou plusieurs fois par jour, sur tout le corps et durant des années. De plus, ils créent une forme de dépendance car une fois que le produit n’est plus utilisé, la peau redevient foncée.
Ces substances toxiques entraînent des effets secondaires définitifs comme de l’acné, des tâches, des infections, des vergetures, une hyperpilosité, et beaucoup d’autres problèmes de santé comme des risques accrus de cancers de la peau. 

On retrouve ces substances notamment au sein des produits pas chers, vendus à la sauvette, illégalement. Il arrive même que certains fabricants n’indiquent pas la présence de ces substances sur l’emballage du produit. 

A savoir qu’il existe principalement trois types de produits éclaircissants ou dépigmentants dangereux pour la santé : 

  • Ceux à base d’hydroquinone : provoquent des taches foncées irréversibles 
  • Ceux à base de corticoïdes (comme la bétaméthasone ou le clobétasol) : entraînent des vergetures et des mycoses. Ils fragilisent la peau et peuvent provoquer de l’hypertension ou du diabète 
  • Ceux à base de mercure : peuvent favoriser l’apparition d’allergies cutanées, d’irritations et de maladies rénales irréversibles. 

Au vu de ces dangers, de nombreuses associations se mobilisent depuis plusieurs années pour avertir les populations et faire disparaître cette pratique.
Depuis 2001, l’utilisation de l’hydroquinone est formellement interdite dans les produits de beauté. Pourtant, elle continue à se vendre illégalement.
Certains pays africains comme le Ghana, la Côte d’Ivoire ou le Rwanda ont désormais interdit la vente de ces produits, notamment les crèmes à l’hydroquinone, et tentent de sensibiliser la population à abandonner cette pratique. 

Pour contrer cela, certains fabricants n’hésitent pas à omettre sur leurs emballages la présence de ces substances toxiques et interdites.
Les produits qu’il faut alors à tout prix éviter sont ceux : 

  • Vendus à la sauvette 
  • Dont l’étiquetage ne mentionne pas le détail de la composition  
  • Dont l’étiquetage n’est pas libellé en français

La dépigmentation de la peau est un véritable fléau qui touche la grande majorité des sociétés africaines depuis bien trop longtemps et qui continue de se propager. La facilité à laquelle ces produits peuvent être achetés en Afrique est déconcertante. Interdire ces substances ne suffit pas car les fabricants et les vendeurs trouveront toujours des subterfuges pour continuer.

Chez So’Senz, nous pensons sincèrement qu’il faut réussir à sensibiliser ces populations pour leur faire comprendre que se blanchir la peau est une pratique très dangereuse et n’est pas du tout nécessaire. Nous prônons la beauté de toutes les cultures, de toutes les couleurs de peau et nous sommes convaincus que la beauté ne passe pas par la couleur du teint mais par une peau bien entretenue, en bonne santé, grâce à des produits naturels et sains.

So’Senz : des soins cosmétiques adaptés à toutes les couleurs de peau

Chez So’Senz, nous sommes pleinement conscients de ce fléau et souhaitons sensibiliser les populations à arrêter cette pratique qui, finalement, n’amène rien de bon. Bien au contraire. Nous devons faire comprendre à ces populations africaines, complexées par leur couleur de peau et voulant se rapprocher du modèle occidentale, que se blanchir la peau, qu’il y ait des risques pour la santé ou non, n’est pas une pratique nécessaire. Qui plus est, les dangers de cette pratique sur la santé et sur la peau sont énormes. Et, malheureusement, la majorité des personnes utilisant ce genre de produits toxiques ne connaissent pas les différents risques. 

Suivant les pays et les cultures, la notion de beauté ne se repose pas sur les mêmes critères. Les sociétés africaines ne doivent alors pas copier le modèle européen ou occidental en cherchant à dépigmenter leur peau. Nous devons réussir à déconstruire ce mythe de blancheur de peau est égal à réussite sociale et beauté. 

Nous sommes convaincus, chez So’Senz, que les pouvoirs de la nature sont nos plus grands atouts pour notre beauté, peu importe les pays et peu importe les cultures. La nature n’apporte que des bienfaits à notre peau, contrairement à des produits chimiques aux effets secondaires dévastateurs comme nous avons pu le voir avec les produits pour la dépigmentation de la peau. 

La nature ne fait pas de distinction de couleur de peau, elle offre les mêmes vertus à tous et à toutes. C’est pour cela que nous fabriquons, dans nos laboratoires, des soins cosmétiques adaptés à toutes les couleurs de peau.
La nécessité pour les individus à la peau noire de se procurer des produits adaptés à leur couleur de peau n’est qu’un mythe. Si le soin est naturel, alors il conviendra à tout le monde de la même manière.

Avec ce fléau de la dépigmentation de la peau volontaire qui touche presque la moitié des pays africains et qui continue de se développer, il est devenu primordial de réussir à informer ces populations que leur teint est beau et qu’ils n’ont pas besoin de se l’éclaircir. 

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